11 – Les moyens didactiques (méthodologies /diversité des dispositifs / attentes de niveaux)
Légende : (C) coupé ; (X) mot inintelligible ; (XXX) groupe de mots inintelligibles ; précisions en italique.
Les extraits
Extrait 1 : La centration sur l’écriture : « le polycop, le polycop »
(…) (a propos de la première formation suivie)
Zenaida: ¿Y qué fue?… bueno ya me has dicho que más o menos, lo que más te gustó era que era individual, Et qu’est-ce que c’était? Bon tu m’as dit déjà que plus ou moins, ce qui t’a plu est que c’était individuel,
Andrea: Ósea por lo menos el inicial… Je veux dire au moins le premier cours…
Zenaida: y las salidas, no, en todo caso las salidas al museo y a la calle significaban significaron. Et les sorties, non, dans tous les cas les sorties au musée et dans la rue ont eu de l’importance. Ont été importantes pour toi…
Andrea: Si si, a mí me hacían sentir bien. Bien porque ya se hablaban de otras cosas. No es la hoja, la hoja. Oui oui, moi ça me faisait me sentir bien. Bien parce qu’enfin on parlait d’autres choses. Ce n’est pas le polycop, le polycop.
Zenaida: Y lo más, lo menos fuerte, era que el método sería esas hojas acompañadas de imágenes ¿que sería como el método principal de enseñanza? Et ce qui a été le plus, le moins fort, était que la méthode serait ces feuilles accompagnées d’images, qui serait comme la méthode principale d’enseignement?
Andrea : Si ese fue el método de… Oui ça c’était la méthode de…
Zenaida: ¿Como una especie de libro para que los niños aprendan a leer? Comme une sorte de livre pour que les enfants apprennent à lire?
Andrea : Si era más o menos eso Oui c’était à peu près ça
(Entretien avec Andrea, Paris, le 01/04/2022, extrait 7, 8’55 à 10’45)
Précisions :
Contexte :
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Entretien réalisé en espagnol (Venezuela) par Zenaida
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L’entretien s’est déroulé dans un petit séjour à Paris, avec l’idée de commencer à trouver un poste pour son mari en Ile de France.
Participante :
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Andrea : Andrea a un lien familial avec Zenaida, mais les deux femmes ne se voient qu’une fois par an environ. Cet entretien est leur première occasion d’échanger sur leur apprentissage du français. Au moment de l’entretien, Andrea a une petite quarantaine d’années. Vénézuélienne, elle est arrivée en France avec son mari et leur fils fin 2018 ; ils ont d’abord vécu en contexte rural, et habitent maintenant une ville de taille moyenne. Avant sa migration, Andrea exerçait une profession à haut niveau de qualification ; depuis son arrivée en France, elle est mère au foyer. Au moment de l’entretien, son mari cherche un emploi en région parisienne. Andrea a suivi des cours de français avant sa migration ; son fils était également scolarisé en collège français au Vénézuela, pour stimuler le bilinguisme.
Extrait 2 : La déperdition de débutants : « Au début on était 15, et aujourd’hui on est 3 »
(Les participant.e.s expriment spontanément cette remarque avant le partage d’un extrait, dans la continuité des discussions précédentes)
Participant, en bangla
Int2 : Ok, au au début, on était quinze, et et aujourd’hui on est, trois personnes, seulement. Donc euh, euh, c’est clair euh, comment ça marche les cours.
E : D’accord, ouais, ouais,
Int2 : Parce que, ils ont laché au milieu parce que, (XXX – C par interlocuteur en bangla, puis int2 traduit)
Ok, quand, comme il y a plusieurs étudiants c’est intéressant pour suivre un cours, quand il y a pas d’autres personnes c’est ni intéressant pour , ni pour le formateur.
(…) (discussion change de sujet)
Int2 (traduit Abdur): Je veux rajouter quelque chose euh,
Abdur en bangla
Int2 : En fait en fait euh, la plupart des élèves euh, quand ils trouvent euh, euh au début pour apprendre quelque chose c’est difficile, au début. Donc quand le professeur il commence à donner le cours, il(s) trouve(nt) c’est très très difficile il(s) se bloque(nt), la tête. Se bloque, il trouve c’est très difficile, et, il pense que c’est pas possible euh apprendre , mais il part. Mais, ce ce c’est ce sont des minorités qui qui qui restent jusqu’au jusqu’au bout du cours, et ils ont-ils vont réussir. C’est normal.
E : Il faut s’accrocher.
Int2 : Ouais.
E : Mhmh,
(entretiens n°2 au Centre social du Cèdre (Paris, 19e), Secours Catholique le 12/05/2022, extrait 23, 1’04’10 à 1’09’18 )
Précisions :
Contexte :
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Entretiens réalisés par Eric Mercier, en présence d’un formateur (Ulysse Bical). Accueil et organisation par Hélène Ceccato (Du Cèdre).
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Chacun des deux entretiens a été réalisé grâce à la présence de deux interprètes différents (bangla/français). Le premier est professionnel, le second est bénévole.
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Nous avons recueilli au préalable très peu d’informations sur les participants.
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Les deux entretiens ont été réalisés dans une salle de cours spacieuse, les tables forment un cercle de discussion.
Participants :
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Entretien 2 : 5 apprenants, 3 hommes et deux femmes.
Abdur a environ 30 ans, habite à Bobigny et travaille dans un restaurant. Au Bangladesh, il travaillait dans une grosse entreprise d’électronique. Abdur refuse l’enregistrement avant l’arrivée de l’interprète. Abdur veut étudier à la Sorbonne mais le problème c’est la langue.
Extrait 3 : Quand le formateur ne connaît pas ton niveau
Xavier : Et euh, Et au Greta donc vous dites c’est pareil, c’est quoi la la différence vous pensez, entre Greta, et ici ?
Farah : mh euh, c’est différent ici, n’est pas c’est la même que Greta. Greta pas comme ça le (X). Ici différent, euh, parce que aujourd’hui le profe conoce (« connaît » en espagnol) moi que nivel (« niveau » en espagnol) bas.
Xavier : Ouais,
Farah : Après si je venais à euh demain, venez autre profe euh
Xavier : C’est un autre professeur
Farah : Changer.
Xavier : Ca change.
Farah : Oui c’est ça. Ouais, ouais.
Xavier : Et ça c’en en, c’est pas bien pour vous ?
Farah : oua pouf
Xavier : Pouf ?
Farah : E, je comprends, un peu un peu euh, pff
Xavier : D’accord.
Farah : Oui.
Xavier : Vous prenez un petit boût à chaque fois.
Farah : Oui, oui, euh
Xavier : Et au Greta c’est toujours le même euh,
Farah : C’est le même.
Xavier : Professeur,
Farah : Oui.
Xavier : D’accord.
Farah : Oui, oui.
Xavier : Et au Greta, c’est combien de fois par semaine ?
Farah : euh, trois fois.
Xavier : Trois fois.
Farah : Oui.
Xavier : Trois jours entiers ou, trois mh, trois matins ?
Farah : Trois jours.
Xavier : Trois jours entiers.
Farah : Oui, trois jours.
Xavier : D’accord.
Farah : Le lundi, euh, jeudi et le vendredi.
Xavier : D’accord, ok.
Farah : Mhm,
Xavier : Et c’est combien de temps ?
Farah : Ah combien euh, trois heures.
Xavier : Trois heures à chaque fois,
Farah : Trois heures.
Xavier : Trois fois trois heures, d’accord. Et du coup, vous allez faire Greta, ou et vous continuez ici aussi ?
Farah : Oui,
Xavier : Et Tonay-Charrentes aussi ?
Farah : Oui !
Xavier : Et les vidéos aussi ?
Farah : Oui !
Xavier : Ah quelle ff
Farah : Oui,
Xavier : Ça c’est de la motivation !
Farah : Oui, oui, oui. (…)
(Entretien avec Farah, le 7 juin 2022 à Rochefort, extrait 8, 13’27 à 15’35)
Précisions :
Farah : Farah a habité en Espagne pendant plus de quinze ans, son mari pendant 30 ans. Elle vit à Rochefort depuis quelques années avec son fils. En Espagne, elle a exercé de nombreux et divers emplois de services à la personne qui lui ont permis d’apprendre l’espagnol sur le tas.
Farah suit un bon nombre de formations différentes, dans différentes associations. Elle aimerait travailler comme agent d’entretien, travail pour lequel un diplôme en langue française lui est exigé. Farah aimerait justement pouvoir faire comme en Espagne : pouvoir travailler plus directement, pour s’améliorer rapidement à l’oral. Elle apprend également par ses propres moyens, à la maison : elle travaille avec des vidéos bilingues sur youtube, elle va même jusqu’à « se parler à elle-même » pour s’entrainer à la production orale.
Extrait 4 (Formatrice) : Accueillir globalement les personnes
FZ : mm. Et donc euh, avec compte tenu de ton expérience tu peux euh de, puisque tu as fait quand même 8 ans
Stéphanie : 10 ans même de formation oui…
FZ : 10 ans…donc en fait tu peux avoir un peu de recul et et dire un peu ce que, ce qu’il te semble important…euh…par rapport aux, aux bonnes pratiques dans les formations de ces, de ces personnes…qu’est-ce qui, qu’est-ce qui serait intéressant ?
Stéphanie: Alors j’pense qu’il faut avoir euh, à la fois euh…c’est pas un enseignement comme un autre hein, j’pense qu’ il faut avoir de l’empathie, mais aussi des compétences. Et qu’il faut les deux. Parce que euh, tran, être simplement compétent sans avoir de l’empathie, je pense que ça va pas très bien marcher, mais avoir que de l’empathie, ça marche pas non plus parce qu’on va être inefficace. Donc euh, j’pense qu’il faut ces deux euh, avoir des compétences pédagogiques, enfin, et puis avoir aussi de l’empathie parce que c’est un, on est amené à accompagner euh plus globalement les personnes. Et il faut absolument de la bienveillance vis-à vis des personnes que que l’on accueille.
FZ : est-ce que tu peux, un petit peu développer quand tu dis « on accueille globalement la personne » ?
Stéphanie : On peut être amené à l’orienter par exemple…elle peut avoir elle peut rencontrer de gros problèmes d’hébergement par exemple…des problèmes administratifs pour euh, et donc on est amené à avoir de l’écoute par rapport à ces difficultés et puis à les, donc pas à tout faire tout seul parce qu’on est pas compétent dans tous les domaines mais à les orienter vers d’autres structures qui peuvent les accompagner, pour obtenir leurs papiers, pour être régularisé, aussi pour obtenir un hébergement même si cette affaire-là est très très difficile.
(Entretien avec Stéphanie, le 17/03/2022 à Paris, extrait 3, 2’13 à 4’15 )
Stéphanie : Alors souvent, c’est une difficulté en cours c’est-à-dire qu’on a abordé un certain nombre de questions, et puis on voit un mois après quand on revient dessus, eh bien que ça n’a, que ce qu’on pensait acquis n’a pas été acquis. Et je pense que c’est une difficulté parce que bon. Les personnes qui n’ont pas été scolarisées dans leur pays n’ont pas appris à apprendre. Et donc n’ont pas les réflexes de ben de relire la leçon avant l’autre cours euh, de réviser etc. Donc ça c’est des choses aussi, à apprendre à apprendre euh, ça fait partie aussi de notre travail je crois.
Fatma Zohra : Pour cette catégorie de personne (X).
Stéphanie : Pour cette catégorie de personne.
Fatma Zohra : Mais il pourrait y avoir, une autre catégorie de personnes et cette dame là c’est clair elle était euh, elle a été scolarisée dans sa langue. En fait e elle ce qu’elle évoque c’est le fait que, elle ne parle pas français en dehors du cours. Et je pense que euh,
Stéphanie : Et ça c’est une réelle difficulté c’est sûr.
Fatma Zohra : C’est euh, si ils pratiquaient un peu le français,
Stéphanie : C’est comme toute formation, si on pratique pas euh, ben on oublie ce qu’on a appris en théorie, le pire c’est l’informatique, quand on a fait un cours sur excel et qu’on a pas pratiqué ben on doute qu’un jour ça sert à rien. On est face à ce phénomène.
(Entretien avec Stéphanie, le 17/03/2022 à Paris, extrait 16, 41’42 à 43’21)
Précisions :
Contexte :
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Entretien réalisé par Fatma Zohra, avec la présence de Zenaida (amie de Fatma-Zohra et participante à la recherche-action). L’entretien est réalisé au domicile de Fatma Zohra (Paris). Fatma Zohra et Stéphanie sont amies. C’est le premier entretien réalisé par Fatma-Zohra.
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Fatma Zohra a connu Stéphanie il y a 10 ans lors d’une formation de formateurs.
Extrait 5 : Extrait 5 : Quand le français travaillé en formation est perçu comme artificiel
(…) (Discussion portant auparavant sur le contraste entre le français en formation, et celui vécu en pratique dans la vie quotidienne)
Mustafa : Je suis dans la pratique donc ça commence à… Apprendre (XXX), c’est pas pareil que, pratiquer, ça c’est sûr.
Eric : Oui,
Ahmed : Mais pourquoi comme ça ?
Eric : Ben parce qu’en France on demande beaucoup de diplomes, (…) Alors après j’dis ça, il y a des personnes qui font le DELF, qui pratiquent à côté, et, et ça va, mais il y a des personnes comme elle elle dit ben, c’est pas pareil.
Ahmed : Moi j’ai connu beaucoup de Soudanais, quand moi j’ai vécu la formation OFII, toutes les formations, ils disent c’est pas le même, quand je sorti j’ai parlé avec les locals, c’est pas la même. Et ils dit je m’en fous. (Ahmed poursuit en arabe)
Mustafa : C’est pas la même chose mais c’est pas un problème,
Eric : Mais c’est un problème quand même,
Ahmed : Oui,
Eric : Parce que si j’apprends des choses et qu’après je sors et c’est différent,
Mustafa : Mhm, la personne dit ça à, la formatrice ou quoi, j’apprends ici quelque chose, et j’apprends là-bas, c’est quelque chose,
Eric : Ouais, ouais,
Mustafa : Et c’est ça qui est difficile,
Eric : Ouais,
Ahmed : Il s’enerve comme ça, il dit non, j’arrête euh, d’apprendre la langue.
Eric : Ouais,
Ahmed : Je vais prendre beaucoup de temps, et c’est tout.
Eric : Mais est-ce que c’est comme euh, est-ce que c’est comme quand on apprend l’anglais, (…) et après on va dans un pays euh, qui parle anglais, et on fait oula, c’est pas pareil ! (…) Peut-être que c’est la différence entre la langue littéraire, et la langue de la rue,
Ahmed : Ouais la langue de la rue c’est, c’est pas c’est pas difficile.
Eric : D’accord. Ouais, ouais,
Mustafa : C’est pas difficile, si on a commencé à pratiquer, voilà. Mais si on commence par euh, à la fac, à l’OFII, à l’OFII je suppose qu’on apprend pas les, vocabulaires de la langue ?
Eric : Moi j’ai essayé de travailler un peu. De montrer la différence, voyez ça c’est pour écrire, ça c’est euh, ça c’est courant, et ça c’est euh, dans la rue, voilà. On peut essayer de montrer un peu mais euh, le problème c’est peut-être que l’examen, le diplôme, DELF, c’est pas la langue euh, de la rue, c’est la langue beaucoup plus euh, artificielle, celle qu’on va lire dans un journal, celle que,
Mustafa : Mhm
Eric : Ca se rapproche un peu. C’est un peu plus proche de ce qu’on dit,
Mustafa : Mhm,
Eric : Mais je pense qu’il y a quand même un, un fossé.
Eric : (…) ça veut dire que quand on apprend en formation c’est un petit peu, artificiel, c’est ça ?
Ahmed : Oui. A un moment, moi j’ai
(Difficilement intelligible) Ahmed revient sur l’incompréhension avec une formatrice, lorsqu’il a voulu discuter de vocabulaire « de la rue ». Il semble que cette personne ait reproché à Ahmed d’employer du vocabulaire trop familier. (…)
Mustafa (traduit Ahmed) : Parce qu’en fait, il y a une formatrice, il y a un elève elle lui a dit, pourquoi tu comprends pas,
Eric : C’est fou ça, elle s’énerve
(Ahmed poursuit en arabe)
Mustafa : Oui elle s’énerve. Mais ça arrive, ça arrive vraiment quand on arrive vraiment pas à comprendre. Mais là c’est peut-être pas la personne qui va, pour une telle personne.
Eric : il y a des formateurs très différents hein c’est sûr qu’il y a des personnes qui vont pas, qui vont pas bien comprendre euh, les enjeux en fait. Ce qui est très important,
Mustafa : Euh oui, et elle elle a tout fait en fait pour que j’essaye d’expliquer ça, et peut-être que ça aussi, c’est pas une bonne façon d’apprendre.
Eric : Mhm,
Mustafa : c’est pas une question de s’énerver ou pas.
Eric : Ouais, ouais,
Mustafa : C’est peut-être essayer de comprendre, ok, alors que j’avais essayé avec ça, il y a quelque chose qui ne va pas, peut-être qu’on peut ranger ça, je sais pas, voir autre chose, mais pas s’énerver, vraiment il arrive pas à comprendre.
(…)
(Question à Ahmed : c’était comment les 1E formations, OFII ?)
Mustafa : En fait euh, pour lui au début c’était pas mal, c’était bien, (…) il était très motivé donc euh, en gros c’est ça.
Sauf que si, il y a avait la question du boulot, du papier, qui influençait sur ça en fait.
(Ahmed a eu un refus par l’OFPRA, puis une OQTF) (…) C’est à partir de là qu’il a tout, tout lâché en fait. Ca lui a démotivé, et donc euh,
Ahmed, une phrase en arabe
Mustafa : Ca nous fait retourner en fait par rapport au boulôt en fait, comme quoi, là, là on peut pas travailler
Mustafa : il explique que c’est à cause de ça ses (X),
Ahmed : J’ai oublié beaucoup de choses.
( Entretien à Tours, association ECS, le 22 mars 2023, extrait 5, 59’56 à 1’18’30 – extrait long)
Précisions :
Association Echange Culturel et Solidaire Franco-Soudanais,
Contexte :
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L’entretien se déroule chez Mustafa, à Tours, autour d’une tasse de thé.
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L’enquêteur partage à partir d’un diaporama différents témoignages de problèmes récurents soulignés ailleurs en France, pour déclencher la discussion sur ces sujets. L’enquêteur rencontre Ahmed pour la première fois, mais connaît déjà Mustafa, et Shaker (en tant qu’ancien apprenant de formations OFII).
Participants :
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Ahmed, membre de l’association ECS, il a la trentaine et est célibataire sans enfants. Il est originaire du Soudan où il exerçait un métier qualifié. Son niveau de compréhension comme d’expression en français sont très bon, mais l’entretien demande parfois reformulation ou interprétation. Ahmed a dû faire face à des refus administratifs qui l’ont découragé dans ses apprentissages et ses projets.
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Mustafa est étudiant en sociologie. D’origine Soudanaise, il est bilingue et permet l’intermédiaire entre arabophones et francophones au sein de son association. Il participe à l’entretien d’abord en tant que médiateur, mais il participe également plus personnellement dans la discussion.